Auteur
Joyce Anne Quinto (JAQ)
Bruxelles – Les vice-recteurs de l’ULB et de la VUB, Marius Gilbert et Hugo Thienpoint, ont annoncé officiellement le 18 janvier 2022 que la FARI développera de nouveaux instruments d’innovation conjointement avec les administrations publiques bruxelloises grâce à la subvention du mécanisme de redressement et de résilience (RRF) du programme NextGenerationEU.
Pour les années à venir, la FARI servira l’écosystème d’innovation numérique bruxellois avec des projets d’IA centrés sur les personnes et dirigés par des chercheurs et des experts de différents domaines tels que le droit, l’intelligence artificielle, la robotique et les sciences sociales. Lors du lancement de son projet NextGeneration EU, la FARI a annoncé qu’elle prévoyait de lancer un programme de doctorat conjoint, des projets de recherche en collaboration avec des entreprises et le secteur public, une académie d’IA pour le bien commun, un centre d’expérience d’IA à Bruxelles et un programme de soutien à l’entrepreneuriat pour les jeunes entreprises et les programmes d’incubation existants. Elle renforcera également les partenariats avec ses homologues européens et les principales parties prenantes par des activités de sensibilisation et de collaboration.
Barbara Trachte, secrétaire d’État chargée de la recherche scientifique et de la transition économique, a exprimé son intérêt particulier pour le programme de soutien à l’entrepreneuriat de la FARI dans le domaine de l’IA pour le bien commun. ” Je suis convaincue que les entreprises et les startups ont tout à gagner à se concentrer sur l’IA pour développer de nouvelles solutions afin d’accélérer la transition [numérique de Bruxelles] “, a noté Mme Trachte dans son message lors de l’événement de lancement.
Lors de l’événement, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Collectivités locales et du Bien-être animal, a également annoncé le soutien majeur du Cabinet Clerfayt aux activités de la FARI dans son discours d’ouverture. ” Je suis très heureux de pouvoir soutenir ce projet FARI avec 3,6 millions d’euros pour les quatre prochaines années, dont 1 million pour des projets très concrets, des projets pilotes sur lesquels nous travaillons déjà “, a annoncé Clerfayt.
Les quatre projets FARI actuellement coordonnés entre l’université et l’administration publique visent à lancer le déploiement de technologies d’IA pour améliorer les stratégies et les processus dans quatre domaines d’intérêt spécifiques à Bruxelles. Le premier projet vise à exploiter les données disponibles pour améliorer la mise en relation des demandeurs et des offreurs d’emploi sur le marché bruxellois, au profit du service public de l’emploi de Bruxelles. Le deuxième projet vise à utiliser les données relatives aux ventes d’animaux pour prévenir les ventes illégales d’animaux qui nuisent au bien-être des animaux. Le troisième projet vise à collecter des informations et à améliorer, simplifier les textes administratifs pour améliorer leur compréhension par les citoyens avec notre agence de simplification administrative. Enfin, le quatrième projet pilote vise à définir une stratégie générale d’appropriation du potentiel de l’intelligence artificielle au sein des services publics bruxellois et à développer un plan d’action pour sa mise en œuvre.
L’IA et les technologies de données sont souvent déconnectées des personnes qu’elles sont censées servir. FARI vise à rapprocher ces technologies et leur gouvernance des citoyens, en permettant aux équipes interdisciplinaires de l’ULB et de la VUB de s’attaquer à d’importantes questions sociales et écologiques d’aujourd’hui.
Ce sentiment a également été exprimé par Rudy Vervoort, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, dans son message à la FARI. “Nous sommes de plus en plus dépendants d’instruments, de fournisseurs, voire d’algorithmes que nous ne comprenons pas entièrement. En aucun cas, nous ne devons laisser notre intelligence collective à des instruments artificiels […]. C’est là, à mon avis, qu’un centre de recherche comme le FARI apporte une contribution importante à cette réflexion collective et nécessaire au niveau de la société”, déclare Vervoort.
L’événement de lancement, qui constitue l’un des moyens de faire le lien entre la recherche et le service public, a été marqué par les discours d’éminents académiciens, Stefaan Verhulst (Université de New York), Aimee van Wynsberghe (Université de Bonn) et Holger Hoos (Université RWTH d’Aix-la-Chapelle), qui ont expliqué comment l’IA peut et doit être utilisée durablement par des villes comme Bruxelles pour servir le bien commun. Ils ont été rejoints par les conseillers scientifiques de la FARI, Ann Nowe (VUB) et Hugues Bersini (VUB), lors d’un débat fructueux qui a suivi.
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