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SEPT. 2022
Le projet pilote pour l'emploi vise à mettre en place un système algorithmique de mise en correspondance facile à utiliser, afin de faciliter les processus de recrutement et de recherche d'emploi.
La pandémie de Covid-19 est un événement de type cygne noir qui a apporté des changements majeurs sur le marché de l’emploi dans le monde entier, depuis la possibilité et la normalisation du travail à distance jusqu’à la grande résignation où de nombreuses personnes ont changé l’orientation de leur carrière ou contribué à une augmentation importante du travail indépendant.
Le marché de l’emploi en Belgique ne fait pas exception. Selon Statbel (l’office statistique belge), il y a eu une augmentation du nombre de personnes employées et de chômeurs en Belgique de 2020 à 2021, en raison de la crise Covid-19. En 2021, une moyenne de 4 854 000 personnes vivant en Belgique étaient employées, ce qui représente une augmentation de 1,1% (51 000 personnes). Et dans le même temps, le taux de chômage au sens du BIT en Belgique a également augmenté pour atteindre plus de 14,8% (42 000 personnes) et ces personnes sont des personnes qui n’ont pas d’emploi et qui en cherchent activement un, et elles peuvent commencer à travailler dans les 14 jours.
FARI a introduit son premier projet pilote sur l’emploi depuis octobre 2021 avec une collaboration étroite avec Actiris, la plateforme d’emploi officielle de Bruxelles qui vise à fournir des solutions d’emploi aux demandeurs d’emploi et aux employeurs de la région. Ce projet pilote sur l’emploi vise à mettre en place un système de mise en correspondance algorithmique convivial qui permet de fluidifier le processus de recrutement et de recherche d’emploi en formant l’intelligence artificielle à l’automatisation du formatage des offres d’emploi et des profils des demandeurs d’emploi dans le système existant d’Actiris. Il vise également à garantir un meilleur processus d’appariement pour les deux parties prenantes à l’emploi.
Au cours du processus de développement, le projet pilote s’est heurté à certains problèmes existants, notamment les contraintes institutionnelles qui ont obligé le projet à utiliser un catalogue d’emplois formaté, par exemple le système de liens ROME 3 en français (également utilisé en Wallonie) et le catalogue utilisé en Flandre en néerlandais. Ce catalogue a tendance à être biaisé car il limite les possibilités d’appariement pour les emplois émergents et les secteurs sous-représentés. Cela s’explique par le fait que la mise en correspondance repose entièrement sur l’approche algorithmique pure qui ne recherche que des correspondances quasi parfaites, ce qui conduit à des listes de résultats vides et ne laisse aucune place à la mise en correspondance de textes libres, une approche efficace pour éviter l’étape de formatage requise par les algorithmes. L’idée ici est d’assouplir les contraintes et de faire de la place pour des compromis entre le candidat parfait que les recruteurs recherchent et les demandeurs d’emploi réels.
Ce qui rend ce projet pilote pour l’emploi unique est le fait que pour Bruxelles, le projet doit traiter trois langues en même temps (français, néerlandais et anglais). Le catalogue joue un rôle important dans la mise en correspondance entre les textes et les références de l’emploi ou des compétences et est donc indépendant de la langue alors que d’autres solutions adoptées par des projets dans d’autres pays ne se concentrent que sur une seule langue, par exemple : l’anglais au Royaume-Uni et le japonais au Japon.
En outre, la plupart des agences pour l’emploi bénéficient de recherches sur le sujet qui ne traitent que des profils hautement qualifiés et ne donnent la priorité qu’au besoin du côté des employeurs. C’est pourquoi le projet pilote pour l’emploi de la FARI a pour priorité d’aider les demandeurs d’emploi à profil bas qui ont vraiment besoin d’un emploi et qui sont ouverts à tout ce qui ne nécessite pas un diplôme dans un domaine spécifique. D’autres recherches liées à ce cas d’utilisation ont également été menées en France et en Flandre, avec la nécessité de se concentrer sur la mise au travail des personnes plutôt que sur la satisfaction des recruteurs.
Ce qui est également nécessaire ici, c’est une mise à jour régulière du catalogue d’emplois de la plate-forme Actiris, d’autant plus que de plus en plus de compétences sont demandées aujourd’hui. Par exemple : L’IdO est une nouvelle compétence demandée qui n’existait même pas il y a cinq ans, elle doit donc être ajoutée au catalogue. Le projet pilote a un autre objectif plus important que l’amélioration d’un système de mise en correspondance pour Actiris, il espère également accélérer la mise en place d’un système de recommandation capable d’utiliser les données de l’historique de recherche des utilisateurs (par exemple les clics) pour offrir des suggestions intelligentes sur les opportunités d’emploi possibles pour les demandeurs d’emploi et ne pas simplement les enfermer dans la bulle des textes qui mettent en valeur leurs compétences et leur expérience, mais ouvrir de nouvelles portes à ceux qui cherchent à changer de carrière ou d’expertise. De tels algorithmes de recommandation sont connus pour être utilisés par Netflix, YouTube, Amazon, etc.
L’équipe FARI a travaillé en étroite collaboration avec l’équipe informatique d’Actiris qui a contribué à identifier les besoins réels de l’administration publique et à définir la solution à mettre en œuvre ensemble. La mesure du succès de ce projet sera déterminée par la façon dont la solution s’intègre dans l’environnement Actiris. Les deux équipes travaillent ensemble pour intégrer la solution développée dans le logiciel actuel d’Acritis.
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